Argentina-Bolivia 1997

 

Variétés de l'Argentine.

La fascination qu'exerce l'Argentine sur le voyageur tient pour une grande part à l'extrême diversité et à la beauté de ses paysages. Un pays immense offre forcément une grande diversité de climats, et si la majeure partie du pays s'inscrit dans la zone tempérée de l'hémisphère sud, il n'en reste pas moins que de la frontière brésilienne à la Terre de Feu, on passe d'un climat tropical à un climat subantartique.

La grande pluralité de reliefs et de climats offre à ce pays un paysage particulièrement varié : les fertiles pampas au centre, la Mésopotamie marécageuse au nord est, les forêts de la région du chaco au centre nord, les hauts plateaux arides au nord ouest, les sommets désertiques à l'ouest et enfin la Patagonie et la Terre de Feu au sud est.

 

Histoire de Buenos Aires

et du Rio de la Plata

Peu après sa découverte en 1492, le Nouveau Monde donne lieu à des explorations intensives ordonnées par les souverains espagnols. Ferdinand II d'Aragon confie cette mission à Juan Diaz de Solis. En février 1516, Solis atteint un vaste estuaire qu'il prend pour un détroit menant aux mers du sud (le Pacifique), donc aux Indes, et qu'il nomme Mar Dulce - "mer douce". Il est tué lors d'une embuscade à terre. Les survivants qui ont remarqué les plaques d'argent sur la poitrine des autochtones, baptisent le prétendu détroit Rio de la Plata -"fleuve d'argent".

En 1536, Pedro de Mendoza parvient à son tour aux environs de l'embouchure du Paraná. Le 3 février, il fonde pour le compte de la couronne espagnole, la petite colonie de Nuestra Señora de Santa Maria del Buen Aire (on suppose que les vents forts qui soufflent dans la région ont inspiré la dernière partie du nom à Mendoza). Mais les habitants tombent vite dans un grand dénuement, et doivent faire face aux attaques des Indiens qui détruisent leur petite colonie. Certains remontent vers le Nord et fondent la ville d'Asuncion.

 

Il faut attendre 1580 pour que les habitants d'Asuncion, afin d'assurer une position solide sur le rio de la plata, confientt une mission à Juan de Garay : il fonde une seconde colonie espagnole sur le site de l'ancienne Santa Maria del Buen Aire.

 

En 1554, Charles Quint décrete queMexico et Lima seront les deux phares du Nouveau Monde. Très à l'écart des grandes routes commerciales, Buenos Aires a dû supporter l' interdit qui empéche son port de recevoir des importations européennes et d'exporter les métaux précieux extraits à Potosi et au Pérou. Ce n'est qu'en 1776 que Buenos Aires reçoit l'autorisation de commercer avec son arrière pays, et notamment avec Potosi. Une nouvelle voie commerciale vient de naitre au travers de l'altiplano entre les deux villes :

 

"la route de l'argent".

 

Buenos Aires en 1997

Buenos Aires n'est pas seulement la cité la plus peuplée d'Argentine, c'est également une des mégapoles les plus vastes d'Amérique Latine. Le centre de la capitale couvre 200 km2 et regroupe à lui seul 3 millions d'habitants. L'agglomération urbaine compte environ 11 millions d'habitants soit un tiers de la population argentine.

Les embouteillages y sont permanents, les disparités sociales énormes, les "centre-ville" multiples. Buenos Aires est plus qu'une ville, c'est un monde en soi, dont les diverses facettes exercent une véritable fascination.

Au nord et à l'ouest, la ville est délimitée par les eaux limoneuses du Rio de la Plata. Divers musées et bâtiments des faubourgs de San Isidro et Martinez évoquent l'époque coloniale, les Indiens et les vice-rois.

Dans le quartier des lumières -Manzana de las luces- tout un système de souterrains rappelle les dangers qui menaçaient la ville au début du XVIIIème siècle : les habitants venaient s'y réfugier lorsque les Indiens ou les pirates anglais attaquaient.

La Plaza da Mayo illustre parfaitement la transition entre Buenos Aires - résidence du vice-roi, et Buenos Aires capitale de l'Argentine libre à partor de 1816.

Non loin de là, se dressent de superbes bâtiments de la Belle Epoque. Le Palais des Congrès, construit à l'occasion du centenaire de l'Indépendace, témoigne pour sa part des années prospères du début du XXème siècle.