Point G.P.S | Lieux | Villazon | ||
Longitude | 65°35' Ouest | Altitude | 3400m | |
Latitude | 22°04' Sud | Température | 15°C |
Notre première nuit sous la tente fut confortable mais agitée. Nous navions pas prévu la "fiesta" qui se déroulait dans le village voisin et le passage incessant des camions sur la "ruta 9". Cest la seule route qui relie la ville de Salta à La Quiaca, ville frontalière argentine. Pour préparer notre petit-déjeuner, nous remplissons nos gourdes avec leau de la rivière voisine. Afin déviter toute maladie, leau nétant pas forcément potable, nous y ajoutons de lhydrochlonazone. Ce médicament permet de désinfecter leau, à condition toutefois de respecter certaines règles : prendre de préférence de leau vive, si leau est stagnante, il faudra la filtrer avant ladjonction de lhydrochlonazone.
Dans la matinée, nous reprenons la route vers Potosi. Lasphalte cédant le pas à la terre, nous mettons 5 heures pour parcourir 350 kilomètres. Notre altitude passe de 2475 mètres à 3 400. Le manque doxygène se fait sentir pour léquipe et la voiture. Les paysages deviennent désertiques et la terre à nu révèle des beautés minérales extraordinaires. Lérosion crée des décors dignes des grands canyons. Les montagnes, qui laissent apparaître leurs strates, peuvent prendre des couleurs vives rouges ou vertes, montrant leurs richesses en fer et en cuivre.
Il est 13 heures quand nous nous présentons à la frontière argentine de la Quiaca. Il nous faut enregistrer les papiers du véhicule, ainsi que la liste du matériel que nous emportons, afin de pouvoir revenir en Argentine sans payer de taxe. Pendant près de trois heures, nous voyageons entre le bureau de la douane et celui de la gendarmerie. En Amérique du sud, les gens ne sont pas pressés et il faut souvent attendre quils reviennent de leur pose. Ensuite, nous ne passerons quune heure de formalité à la douane de Villazon, coté bolivien. Nous passons à lheure bolivienne, soit une heure de moins quen Argentine. Le décalage horaire avec la France passe de cinq heures à six heures (quand il est midi en Bolivie, il est dix-huit heures en France).
Depuis plusieurs heures, nous nous inquiétons de certains bruits provenant du dessous du 4x4, et dun très mauvais comportement au freinage. Nous préférons chercher un garagiste bolivien. Nous naurons pas à chercher longtemps : en entendant notre véhicule, un garagiste vient à notre rencontre, une clé à la main ! Il identifie de suite le problème provenant des mâchoires de frein avant. Certaines pièces sont cassées, et fidèle à la réputation des garagistes boliviens, il nous répare la voiture avec trois fois rien Après une heure de travail, il ne nous demandera que 50 bolivianos (1 boliviano : environ 1 franc).