Latmosphère de la Bolivie est très particulière. A Villazon, les rues sont larges comme des avenues de terre. Il ny a pas dimmeuble, mais des petites maisons dun ou deux étages. Beaucoup de commerçants présentent leur étale dans des petites cabanes au bord de la route, ou à même le chariot. Ce sont surtout les femmes qui vendent leur marchandise, dès le lever du soleil.
Quant à nous, nous reprenons la route vers 9 heures. Nous profitons de cette grande ville pour faire le plein dessence et dhuile avant notre départ ; il nous sera difficile, durant les 350 kilomètres qui nous séparent de Potosi, de trouver de lessence sur la seule route qui relie les deux villes.
Le paysage que nous traversons est monotone et désertique. Néanmoins, dans des petits villages, une politique de reboisement nous permet de voir des îlots de verdure. Seule une espèce darbre a pu être adapté aux conditions extrêmes de ces contrées. Des petites maisons de terre isolées apparaissent de ci, de là. Les habitants attendent sur le bord de la route, soit pour vendre leur marchandise, soit quun bus les emmène. Le bus est pour eux le seul moyen de communication entre les villages.
A 12h30, nous arrivons dans la ville de Cotagaita. Nous en profitons pour manger dans un restaurant local. Ici le midi, les gens mangent lalmuerzo (le menu) que nous apprécions de suite. Celui ci est composé dune soupe complète dans laquelle il y a des pommes de terre (papas), du riz, un petit morceau de viande de lama, ainsi que du chiño ce sont des petites pommes de terre dhiver, gelées durant deux jours, pressées afin dy extraire toute leau, puis séchées. Cela permet de les conserver, mais leur donne un aspect violet. Le deuxième plat est composé dun morceau de viande et de légumes locaux. Lalmuerzo coûte 5 bolivianos par personnes, cela représente tout de même une somme importante pour les Boliviens.
Nous repartons sur la piste étroite et chaotique, à flan de montagne. Après de nombreux passages à guet, et dépassement difficile de camions, nous sommes en vue du mont Cerro Rico. Enfin, après plus de huit heures de route, Potosi nest plus quà quelques kilomètres