La piste nous emmène sur les hauteurs de Potosi qui nous apparaît dun coup dans toute sa splendeur. Le mont Cerro Rico simpose par sa taille et ses couleurs alors que la ville sétend sur ses flans. La circulation devient intense, et au fur et à mesure, nous descendons vers le centre de la ville. La route se rétrécie pour se transformer en de multiples ruelles. Les maisons avec leur balconnet en bois, leur courette intérieure et leur architecture ainsi que les nombreuses églises nous rappelle lEspagne. Nous sommes plongés dans le centre colonial de Potosi. Lactivité y est intense, mais tout se passe avec une certaine nonchalance. Des femmes indiennes dans leur robe traditionnelle de laine colorée aux hommes en costume cravate, toutes les classes sociales se côtoient sans pour autant se mélanger.
Il est temps pour nous de trouver un hôtel avant la tombée de la nuit (environ18 heures), afin de nous doucher et nous reposer après ces trois jours de route difficile. Le matériel (comme les hommes) a beaucoup souffert de la poussière, nous en profitons pour le nettoyer.
La nuit fut très agitée pour trois dentre nous. Les 4 000 mètres daltitude de la ville de Potosi se font sentir : la respiration saccélère, le pouls est plus fort. Il est impossible de produire le moindre effort. Comme nous lavions prévu nous sommes victime du M.A.M. Pour cette première journée à Potosi nous nous reposerons afin de laisser le temps à notre organisme de sadapter.
Le M.A.M (Mal aiguë des montagnes), est très connue des alpinistes. Les premiers symptômes sont : des vertiges, des céphalées, des nausées. La principale cause du M.A.M est le manque doxygène dû à laltitude. Il faut à tout prix se reposer, éviter le moindre effort et boire beaucoup. Le M.A.M peut provoquer, dans de rare cas, la mort. |
Morale des troupes pendant ces moments difficiles :
Nous vous rassurons tout de suite, lexpédition "Argentina Bolivia 97" se poursuit.