Point G.P.S | Lieux | Jasimana | ||
Longitude | 66°22' Ouest | Altitude | 3420m | |
Latitude | 26°01' Sud | Température | 22°C |
Angastaco est la dernière ville avant la piste qui mène à Jasimana. Son accès est difficile à trouver, nous demandons notre route à Alberto Diaz, un vieux monsieur au visage engageant. Il est entrain de jouer «al sapo» (voir encadré). Après nous avoir expliqué les règles, nous faisons quelques parties avec lui. Il connaît très bien Jasimana et ses habitants. Ce sont en fait des descendants des Calchaquies, de la branche des Diaguitas. Il nous raconte la légende de Juan Calchaqui, seigneur de la région de Cafayate qui fut chassé par les conquistadores. Avec son peuple Calchaquies, il se réfugia dans la cordillère doù il provoqua la colère des dieux contre les Espagnols. Le vent et le sable se soulevèrent et dans leur violence créèrent les canyons et les déserts de sable que lon retrouve aujourdhui. De quelques mots et quelques gestes, il nous indique la piste.
Nous savions que cette piste serait très difficile. Il nous a fallu plus de cinq heures pour parcourir 85 kilomètres La piste est très étroite et très cassante. Par chance nous ne croisons aucun véhicule. A la difficulté de la conduite se rajoute la difficulté de lorientation en montagne. Nous connaissons précisément les coordonnées GPS de Jasimana, mais les pistes contournent les nombreux massifs montagneux et nous éloignent souvent de notre objectif. Le GPS et la carte nous seront indispensables pour choisir entre les différents chemins que nous croisons. A notre grand étonnement, nous rencontrons parfois dans cette montagne désertique un cycliste ramenant de la viande à sa famille, des maisons en contrebas dans des oasis de verdure, ou des troupeaux de chèvres.
Entre deux montagnes, nous apercevons une église blanche qui nous fait penser que nous sommes presque arrivés. Les derniers mètres sont très difficiles car il faut franchir des ruisseaux très creusés. La voiture est très chargée, il faut faire très attention de ne pas toucher le dessous. Nous nous dirigeons vers lécole où nous sommes attendus. Des empañadas (sorte de beignets de viande et de légume) tout chauds nous sont gentiment offerts. Les gens du village nous regardent avec curiosité et gentillesse. Il nous faut maintenant décharger la voiture et préparer le don pour demain.
El Sapo (la grenouille) : Ce jeu datant des Incas est encore très prisé des gens de la région. Chaque joueur dispose de 12 jetons en métal doré épais. Le but du jeu est de les lancer dune distance de quatre mètres dans la bouche de la «vieille» (100 points) ou dans la bouche dune des trois grenouilles (20, 35 ou 45 points). Dautres trous plus faciles peuvent rapporter quelques points. Cest un véritable jeu dadresse auquel Philippe sest particulièrement distingué |