Point G.P.S Lieux Jasimana
Longitude 66°22' Ouest Altitude 3420m
Latitude 26°01' Sud Température 11°C

Jasimana est un vaste territoire situé au milieu des montagnes. Nous sommes précisément à Campo Al Aremo où sont construit une dizaine d’habitations et l’école. Celle-ci, créée il y a 13 ans, à permis à la population de se regrouper. Ils se sont organisés en communauté pour mettre en commun leurs différentes ressources. Ils vivent essentiellement de l’élevage de lama, de mouton et de chèvre. La laine récupérée est vendue brut ou tissée de façon artisanale.

L’origine de Jasimana n’est pas clairement définie. Elle remonte à l’époque de l’invasion des conquistadores qui ont repoussé ce peuple pacifique dans les montagnes inhospitalières. L’étymologie de Jasimana est : Jasi-l’homme ; mana-lieu. Cela signifie dans leur dialecte cacan le lieu de l’homme. Ce nom a été utilisé avec certitude à partir de 1854.

Leurs coutumes intègrent leurs traditions ancestrales et les rites catholiques. On trouve le culte de la Pachamama (terre-mère) rencontré en Bolivie, et celui du «Despacho de las Almas». Pour eux, le corps et l’âme se séparent après la mort. Dans la nuit du premier au deux novembre, les âmes des morts viennent visiter les vivants. Chaque famille prépare toutes sortes de nourriture et de boissons qu’elle partage avec les défunts. La nourriture ainsi offerte est enterrée pour les nourrir pendant une année.

Ce matin, nous dispatchons le don. 90 casquettes sont posées au sol et remplies de stylos, de crayons, de ballons gonflables ainsi que d’un gâteau. Celles-ci seront remises personnellement à chaque enfant dans l’après-midi. Deux autres colis de matériel scolaire sont préparés pour le directeur de l’école, Rolando Flores, et le responsable de la commission parentale, Crespin Condori.

17 heures, les enfants et les autorités du village se réunissent auprès de nous. Nous ressentons une certaine emotion. La distribution commence dans le calme, leurs sourires vaux tous les remerciements. Après quelques minutes, les enfants jouent avec les ballons. Le bonheur se lit sur leurs visages.

Nous sommes invités ce soir à partager le repas avec les familles. En attendant, nous portons les médicaments à l’infirmerie auprès de Felipe Lopez. Il s’est formé pendant six mois dans une école de Salta où il a obtenu son diplôme d’infirmier.

Réponses aux écoles

1- Combien de personnes travaillent dans les mines par rapport à la population de Potosi ?

Nous ne pouvons pas le savoir précisément. Mais la grande majorité de la ville vit plus ou moins directement des ressources minières.

2- Combien de minéraux ramassent-ils par jour ? avec combien de dynamite ?

Un groupe de mineur fait explosé une à cinq dynamites par jour. Dans le meilleur des cas, il pourra extraire un mètre cube de minerais par explosion.

3- A quel âge arrêtent-ils de travailler ?

Nous n’avons pas la réponse. Cela dépend essentiellement de leur état de santé.

4- Y a-t-il beaucoup d’accidents ?

Peu d’accidents sont liés à l’usage de la dynamite. Les mineurs sont quelques fois victimes de chute dans les galeries verticales.

5- De combien d’hommes sont formées les équipes ?

Suivant la taille de la mine, les équipes sont formées de 5 à 25 hommes.