Point GPS | Lieu | El Castillo | ||||
Longitude | 62°24 Ouest | Altitude | 89m | Date | 23 Juillet 2000 | |
Latitude | 08°29 Nord | Température | 34°C | N° de Page | 4 |
Voilà
quatre jours que nous vivons dans un monde d’harmonie et d’équilibre entre
l’eau, la nature et les hommes.
Mais commençons par le début…
21 Juillet 2000
« El
Castillo » est le point de départ de notre périple sur l’Orénoque. Ce
château fut construit au temps des Conquistadors par les espagnols pour éviter
toute invasion. De cet endroit il est possible de se diriger vers Tucupita, départ
de nombreuses excursions touristiques, ou vers le Rio Grande au sud. C’est
cette destination que nous choisissons pour son caractère plus sauvage et
authentique.
Le delta de l’Orénoque forme un triangle de plus de 180km de long pour 300km de côte avec l’océan Atlantique. La population moyenne est de deux habitants au kilomètre carré. Sans un guide, il est très facile de s’y perdre définitivement.
Ce
qui impressionne le plus c’est la largeur de ce fleuve. Il est possible en
passant d’une rive à l’autre d’éviter les orages fréquents à cette époque.
La végétation s’est totalement adapter au rythme des marées et des saisons.
On trouve de nombreuses espèces d’arbres et de plantes aquatiques. La
physionomie du fleuve change constamment. Il est très dangereux de naviguer
sans une parfaite connaissance de la position des hauts fonds. Un accident peut
se révéler mortel car les nombreux piranhas ne manqueront pas de se présenter
à la moindre odeur de sang.
Pour
nous prouver leur voracité, Roger, notre guide, nous a montré comment les pêcher
au cours d’une halte dans le petit village créole d’El Toro.
Un fil de quelques mètres, un hameçon de bonne taille et un petit bout de viande en guise d’appât… lancez le devant vous…temps moyen de notre première prise… 2 secondes.
Les
indigènes les apprécient beaucoup même s’ils
sont remplis d’arrêtes.
Au fil de l’eau nous découvrons les singes, les dauphins d’eau douce, les rapaces et autres oiseaux multicolores ainsi que de magnifiques papillons aux couleurs vives.
Nous croisons au fur et à mesure de notre progression de plus en plus de pirogues indiennes.
A la nuit tombante, nous nous arrêtons dans le village créole Curiapo, monté sur pilotis.
Enfin l’air se rafraîchit et nous apprécions le confort des hamacs. C’est l’occasion de goûter quelques spécialités locales : caïmans, petits mollusques, poissons,…
Tout cela ressemblerait au paradis si les nombreux moustiques et les mouches « puri-puri » voulaient ne pas participer à la fête.
L’ambiance
du village est agréable. Un peu de rhum et des images plein la tête nous
feront passer une excellente nuit.