Point GPS Lieu Rio Arature
Longitude 60°53 Ouest Altitude 10m Date 25 Juillet 2000
Latitude 08°33 Nord Température 31°C N° de Page 5

22 Juillet 2000

Pendant les deux jours à venir nous allons à la rencontre des indiens "Guaraos". Il vivent très proche de l’embouchure dans les zones les plus reculées.

Roger, le guide, les connaît bien. Il a participé à des campagnes pour les soins dentaires des indiens. Il compte parmi eux de nombreux amis qu’il ne manque pas d’aller saluer à l’occasion.

Le premier village, Ajo Te Jana, apparaît du haut de ses pilotis. En effet, ce type de construction est rendu obligatoire par les fortes variations du niveau de l’eau du delta.

Les  habitations, très légères, sont réalisées principalement en bois, et parfois en bambou pour le sol. Le toit est fait de feuilles de palme. Les gens vivent et dorment dans des hamacs. Peu de murs ou de cloisons en raison de la chaleur. Un feu central est entretenu en permanence pour préparer les repas. La fumée dégagée les protège des moustiques.

Un long chemin central, lui aussi sur pilotis, relie les maisons entre elles. L’état des planches de bois nous fait parfois regretter quelques petits kilos superflus. C’est avec une grande prudence que nous nous déplaçons surtout à l’intérieur des maisons.

La vie des indiens est simple, ils se nourrissent de ce que leur donne le delta : poissons, viandes, fruits,… Ici tout pousse à l’état sauvage, il suffit d’un tour en pirogue pour faire les courses.

La pirogue est fabriquée artisanalement en évidant un tronc d’arbre. L’épaisseur de la coque ne dépasse pas deux centimètres. Dès leur plus jeune âge, les indiens ont une pirogue adaptée à leur taille. On peut croiser des enfants de 3-4 ans seuls au milieu du fleuve.

Les activités principales des indiens sont la pêche, l’élevage et l’exploitation du bois.

 Nous repartons en direction d’un autre village sur le Rio Apature. Nous croisons régulièrement quelques maisons isolées dont les habitants répondent avec plaisir à nos saluts.

Le second village est construit sur le même principe que le premier. Sur une extrémité se situe le seul bâtiment en dur : l’école. Les enfants sont heureux et curieux de nous voir. Bientôt, ils s’approchent et s’arrangent pour être sur les photos.

Un père et ses deux fils nous proposent une promenade en pirogue. Un doute nous envahit : vu la taille des indiens et la notre, ne risque-t-on pas de couler rapidement ?

L’aventure c’est l’aventure, nous risquons le tout pour le tout. Un pied bien centré, puis l’autre… tout va bien… au suivant. La pirogue s’enfonce, elle ne dépasse de la surface que de quelques centimètres. En douceur, nous voilà emportés dans de petits canaux sous les arbres. Dans un calme absolu, nous rentrons en communion avec la nature.

 C’est avec regret que nous quittons nos hôtes. Le retour prendra la majeure partie du lendemain.

 Prochaine destination l’Amazonie pour une expédition de 10 jours. Il faudra attendre notre retour pour lire la suite de nos aventures.