Point GPS | Lieu | Puerto Ayacucho | ||||
Longitude | 67°37 Ouest | Altitude | 90m | Date | 6 Août 2000 | |
Latitude | 05°30 Nord | Température | 37°C | N° de Page | 10 |
Activités
traditionnelles
Toutes
les activités des Indiens sont liées à leur vie quotidienne.
Leur
agriculture est extrêmement simplifiée. Ils cultivent l’indispensable et la
nature fournie le reste.
La plante la plus importante pour eux est le Yuca. Cet arbre produit une racine comestible qui peut être mangée en accompagnement d’un plat, ou sous forme de farine.
Pour obtenir cette farine il faut râper finement la racine sur une planche artisanale incrustée de petits cailloux tranchant maintenus par de la résine naturelle. La bouilli de yuca est disposé dans une sorte de long récipient tressé muni d’une poignée à chaque bout. Après l’avoir accroché, un levier en bois est passé dans l’anneau inférieur. En le poussant vers le bas, le tressage presse fortement le yuca pour en extraire le jus. Quand il est parfaitement sec, on obtient la farine de manioc. C’est l’élément indispensable à la fabrication des galettes qui accompagnent tous les repas.
Les Piaroas cultivent aussi le maïs, la canne à sucre, ainsi que d’autres plantes d’accompagnement.
Pour la chasse et la pêche, ils utilisent la pirogue. Chacun fabrique la sienne en prenant conseil auprès d’un ancien qu’il appelle le « maestro ». Certains villages, de par leur isolement, ont acquis un savoir-faire en la matière et fabriquent les pirogues (surtout les grands modèles) pour les autres.
La pirogue dure une quinzaine d’année si elle est entretenue régulièrement. La nature fournit les résines indispensables à l’étanchéité.
Dans
les villages que nous avons visités, nous n’avons pas trouvé d’activité
liée au textile. L’élevage ne semble pas
être leur activité favorite.
Tout l’artisanat Piaroas est utilitaire et principalement à base de tressage : des tamis pour la farine, des sortes de hottes ouvertes pour le transport du bois ou des récoltes, des paniers et bien sûr les indispensables hamacs réalisés de fibres de plante.
Aujourd’hui l’Amazonie est très faiblement exploitée. Suite à la richesse que leur a apporté le pétrole, les Vénézuéliens ont délaissé l’agriculture et l’exploitation de certaines richesses naturelles moins rentables. Le pays est maintenant en pleine crise économique, et on assiste à la relance de certaines activités. Ainsi nous avons pu visiter une plantation de caoutchouc en pleine croissance. L’industrie a besoin de caoutchouc naturel pour de nombreuses applications (dont les préservatifs). Ici l’arbre à caoutchouc pousse naturellement. Il a fallu quand même dégager des parcelles et organisée des plantations. L’arbre peut commencer à produire à partir de 5 ans pour une durée de trente ans. Le
caoutchouc est séché et conditionné sur place en attendant sa
livraison.
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