Point GPS | Lieu | Puerto La Cruz | ||||
Longitude | 64°41 Ouest | Altitude | 5m | Date | 7 Août 2000 | |
Latitude | 10°12 Nord | Température | 39°C | N° de Page | 12 |
Vénézuela :
mode d’emploi
Un pays à deux vitesses
Comme
toujours nous commençons à comprendre un peu le fonctionnement du pays en le
quittant.
Le
Vénézuela est sans doute un des pays possédant la plus grande variété de
paysages et de cultures (indiennes, créoles, noires,…)très différentes. Le
tourisme est peu répandu, mais les infrastructures sont là.
Pourtant,
pour bien apprécier son voyage il faut tenir compte des particularités
locales.
Grâce
au pétrole, le Vénézuela a été un pays riche. Les gens ont vécu dans
l'opulence mais depuis l’économie s’est effondrée. Résultat, les classes
sociales sont réparties en deux : les très riches (environ 15%) et les
pauvres.
Les
prix suivent le même principe :
-
Les
transports : La location de voiture est un privilège de riche, coût
minimum 350 F/jour (beaucoup plus cher qu’en France ou aux US) ; Le bus
revient à environ un quart du prix de l’avion. C’est le moyen de transport
le plus économique à condition d’accepter de souffrir du dos, des genoux et
des oreilles (échappement libre).
-
La
nourriture : les prix sont équivalents à la France, mais les tarifs sont
rarement affichés. Attention aux surprises, surtout que les serveurs vous
poussent gentiment à consommer. Il y a aussi le problème des différentes
taxes qui se rajoutent parfois au prix. Le moins cher reste le poulet grillé
que l’on trouve partout (40 à 50F le poulet entier)
-
Le
logement : les prix sont proches de ceux de la France. Très élevés à
Caracas, ils deviennent raisonnables ailleurs. Il faut compter environ 80 à
100F par personne et par nuit pour une chambre climatisée (ce n’est pas du
luxe à plus de 40°).
La véritable difficulté est de s’organiser. Il est extrêmement difficile d’obtenir des informations fiables auprès des gens, ce qui oblige à constamment se déplacer pour prendre des renseignements. Au bout du compte, cela revient cher.
Un
voyage totalement organisé peut simplifier les choses, mais à quel prix ?
Autre
paradoxe, les gens sont très propres sur eux. Ils prennent plusieurs douches
par jour, utilisent des déodorants, leurs vêtements sont lavés. Par contre
les rues, les maisons, l’environnement, sont extrêmement sales. C’est
choquant et surtout ça sent parfois vraiment mauvais.
Pour
finir, il faut comprendre que les Vénézueliens n’ont pas le sens du service.
Ils ne devanceront jamais vos attentes légitimes et souvent ne les comprennent
pas. Nous nous demandons parfois s’ils nous prennent pour des imbéciles (voir
l’encadré). Quand c’est possible, il est préférable de traiter avec des
expatriés (nombreux dans le tourisme). Ils répondront mieux à vos désirs.
En
conclusion, les routards trouveront ici une terre d’aventure à condition de
vivre à la dure et loin du tourisme organisé. Ceux qui désirent se détendre
devront peut-être attendre plusieurs (de nombreuses ?) années que le
tourisme s’organise.
Expérience
vécue Il
est impossible d’improviser un voyage en Amazonie. Il faut
obligatoirement faire appel à une agence spécialisée qui fournie les
guides et la logistique. Pour cela nous avons fait confiance à
« Cacao Tour ». Pour
ce qui concerne l’organisation, nos sentiments sont plus que mitigés. Les
guides indiens qui nous ont accompagnés sont formidables. Ils essaient de
répondre à nos désirs, et même parfois les devancent. Par
contre, le responsable local est en dessous de tout. Dans
l’ordre : pas moyen de le contacter pour rejoindre le campement
servant de base, situé à l’écart de la ville. Bilan : 120 F de
taxi de notre poche ; personne n’était au courant de notre arrivée
et de toute manière il n’y avait plus de chambre disponible. Résultat :
retour en ville pour trouver un hôtel. Bilan : la nuit offerte( ?)
nous a coûté 270F ; Pendant le trajet nous devions changer de
bateau. Rendez-vous avait été pris à 14h, nous avons attendu coincé
sur le bateau et dévoré par les Puri-puri jusqu’à 6 h. Bilan : même
pas un mot d’excuse, tout est normal ; Le retour s’est fait au
petit matin par un avion régulier. Arrivée à l’aéroport personne
pour nous récupérer, au bout d’une heure nous avons pris un taxi. Bilan : pas moyen de discuter, pas d’excuse et bien sûr pas de remboursement des frais supplémentaires. |